Depuis plusieurs années, les normes de construction ont évolué, promouvant des pratiques éco-responsables avec le développement de bâtiments verts et durables. Toutefois, les mesures relatives à la santé et au bien-être des occupants ont été mises de côté.
Développée en 2014 aux États-Unis par l’IWBI (International Well Building Institute), le label WELL constitue une nouvelle certification internationale visant à définir les lignes directrices et les meilleures pratiques pour inclure ces notions qui doivent aujourd’hui être au cœur des priorités.
Construit sur les principes de la première version, WELL v2 s’appuie sur l’expertise d’une communauté diversifiée réunissant des professionnels de la santé et du bâtiment ainsi que des non-professionnels. Elle repose sur 6 principes fondamentaux : équité, global (applicable à l’échelle mondiale et à tous les types de bâtiments), données probantes, techniquement robuste (vérification rigoureuse des performances), focus client et enfin la résilience (caractère évolutif).
Ce référentiel basé sur la mesure, la vérification, la certification et la surveillance de la performance des bâtiments conçus ou rénovés évalue 10 critères : l’air, l’eau, l’alimentation, la lumière, les déplacements et activités physiques, le confort (température, bruit et choix du mobilier), le bien-être et l’esprit de communauté.
WELL v2 permet de faire ressortir les liens étroits entre la conception, la construction, la gestion des bâtiments avec l’amélioration de la productivité, la créativité et le bien-être général des occupants.
Pour devenir une entreprise labellisée WELL, il faut tout d’abord enregistrer le projet sur la plateforme WELL Online. Une fois inscrit, le GBCI (Green Business Certification Inc., organisme de certification indépendant) attribue un examinateur au projet pour vérifier les documents et justificatifs fournis et effectuer des tests de performance sur place. Si les critères sont remplis et respectés, le projet obtiendra alors la certification WELL pour une durée de 3 ans, avec renouvellement possible si le bâtiment continue de maintenir les conditions exigées.
L’éclairage, un pilier du label WELL
Le principe de la lumière est un pilier de la certification WELL. Elle encourage à développer des environnements lumineux conciliant lumière naturelle du soleil et lumière artificielle, et favorisant le bien-être et la santé visuelle, mentale et biologique. Elle préconise notamment un éclairage LED circadien et un contrôle de l’éclairage artificiel pour l’adapter aux usagers.
- Exposition à la lumière : Exposition lumineuse appropriée dans les environnements intérieurs grâce à des stratégies d’éclairage.
- Conception visuelle de l’éclairage : Apport d’un éclairage approprié sur les plans de travail, selon les utilisateurs et les missions effectuées et, offrant un bon confort visuel.
- Conception de l’éclairage circadien : Intégration de luminaires suivant l’évolution de la lumière du soleil sur une journée et respectant les rythmes circadiens.
- Contrôle de l’éblouissement de la lumière électrique : Réalisation de calculs de l’éblouissement et réflexion sur le choix des luminaires appropriés pour l’espace.
- Stratégies de conception de la lumière du jour : Réflexion sur l’aménagement des espaces intérieurs pour intégrer au maximum la lumière du jour.
- Simulation de la lumière du jour : Réalisation de calculs de simulation de la lumière du jour afin de prendre les décisions les plus judicieuses concernant la fenestration et l’ombrage, et ce pour fournir une exposition prolongée à la lumière du jour.
- Équilibre visuel : Environnement lumineux visuellement confortable, alternant entre lumière naturelle et artificielle.
- Qualité de la lumière électrique : Éclairage artificiel respectant certains critères tels que le rendu des couleurs, le scintillement, …
- Contrôle de l’éclairage par les occupants : Éclairage modulable selon les préférences personnelles des utilisateurs et leurs missions effectuées.
Une stratégie d’éclairage bien pensée – intégration de cellule de détection de luminosité et de mouvements pour un ajustement automatique de la lumière – et tenant compte des besoins des occupants – les patients d’un hôpital n’ont pas les mêmes besoins que le personnel de bureau – permet de créer un cadre répondant à la fois aux exigences traditionnelles en matière de confort et d’acuité visuel, ainsi qu’aux nouvelles exigences : réduction des éléments perturbant les rythmes circadiens, amélioration de la qualité du sommeil, pour une ambiance générale favorisant la bonne humeur, le bien-être et la productivité.