La sécurité des villes par l’éclairage LED
L’éclairage public nocturne permet d’assurer la sécurité pour les habitants qui préfèrent une route éclairée plutôt que sans éclairage, que ce soit pour les piétons, les cyclistes ou les automobilistes. Les éclairements provenant de sources privées et de magasins, créent un sentiment de confort, un sentiment esthétique et aussi un sentiment de sécurité. La lumière permet en effet de guider et d’augmenter le temps de réaction de la personne (au niveau des dangers sur la route mais aussi de potentiels agresseurs).
La norme européenne NF EN 13201 a été mise en place en décembre 2015 dans le but d’améliorer l’éclairage urbain. Actualisée et enrichie en mars 2016, la norme fixe maintenant des valeurs minimales et maximales afin d’adapter l’éclairage au plus près des besoins des usagers, grâce à des tableaux de sélection des classes des voies de circulation intégrant le trafic et la typologie des usagers (piétons, cyclistes…), et de prévenir les nuisances lumineuses.
Cependant, Le Syndicat de l’Eclairage a publié un article concernant la réglementation de l’éclairage public. Cette organisation professionnelle de l’éclairage indique que les actions contre la pollution lumineuse de l’éclairage public ne sont pas suffisantes et met en avant l’étude menée par la Ville de Paris en 2018 : « dont le constat est transposable au milieu urbain, souligne que l’éclairage privé représente 58 % des lumières excessives émises la nuit sur son territoire contre 35 % par le domaine public et 7 % par les véhicules. Sur le domaine public, 52 % des points chauds sont émis par l’éclairage public (majoritairement par les installations les plus anciennes), le reste provenant du mobilier urbain, des terrasses de café… ». Le syndicat de l’éclairage évoque ensuite l’enquête menée par IPSOS pour le syndicat lui-même, cette enquête indiquait que : « 68 % des Français considéraient qu’il y avait de meilleures solutions que l’extinction ».
La réduction des nuisances lumineuses
L’éclairage parvient donc à améliorer la sécurité des habitants en agglomération et hors agglomération, mais ce phénomène renforce la pollution lumineuse. En effet, la lumière émise par l’éclairage artificiel est réfléchie par le sol et les bâtiments et diffusée par les gouttes d’eau et les particules de poussières. L’augmentation des éclairages a un impact sur les populations animales, végétales et humaines, avec des effets sur le dérèglement nerveux et hormonal.
Le gouvernement a alors publié un nouvel arrêté contre la pollution lumineuse fin décembre 2018. Le patrimoine, les parcs et les jardins publics devront maintenant être éteints au plus tard à 01h du matin ou une heure après la fermeture du site. Tandis que les parkings devront être éteints deux heures après la fin de l’activité et une heure pour les éclairages de chantiers en extérieur.
L’arrêté fixe également des normes techniques telles que l’obligation d’avoir une température de couleur de 3000K maximum en agglomération (contre 3500K auparavant) et hors agglomération. Cet arrêté interdit aussi l’éclairage vers le ciel et promeut les dispositifs de détection de présence ou les systèmes d’éclairage naturel. Ces dispositifs permettent d’une part de diminuer la luminosité artificielle qui est inutile pour les usagers afin de réduire les nuisances lumineuses et d’autre part ils permettent de réduire la consommation énergétique des villes.